Ce n’était pas si simple pour l’humaine que de s’acclimater à… tout ça. Appoline était là depuis quelques mois et pourtant elle avait presque tout les jours la sensation de découvrire une nouvelle chose, un nouveau truc… et pire encore, elle avait l’impression qu’il y avait toujours plus de danger au fur et à mesure qu’elle prenait connaissance de tout ça.

Aujourd’hui n’avait pas dérogé à la règle. Elle était allée en cours, elle avait appris que comme chez elle, tout le monde pouvait être un prédateur. A cela, rien d’anormal, elle savait que même les agneaux peuvent mordre. Mais non, la nouveauté, ou plutôt l’assurance de ce qu’elle pensait faux ne la laissait plus dans le doute : C’était elle, une simple humaine sans notion de combat, de magie… ou de quoi que ce soit d’autre qui était tout en bas dans la chaîne alimentaire… Ou du moins, elle n’était pas prédatrice du tout…

“Et merde.”
“Ca va, Appo, si tu restes dans le coin, normalement il n’y a pas de souci.”
“Normalement… normalement....”

Sa voisine de table lui avait même donné un coup de coude en plaisantant. Mais ça n’avait pas vraiment rassurer la jeune femme. Elle l’avait invité à sortir pour justement tenter de se défaire de cette peur, mais elle avait refuser. Et si son amie avait un peu insister, Appoline avait tenu bon.

Bienheureusement, ou malheureusement, l’humaine s'était décidé à finalement sortir ce soir. Elle ne savait plus exactement le nom du bar, mais elle pensait bien rejoindre Lily.  C’est pourquoi elle avait commencé à passer dans tous les bar du coin. Il ne devait pas y en avoir des milles et des cents…

Après le troisième bar infructueux, elle entre enfin dans le bon, celui qu’elle pense être le bon. Mais une fois encore, elle ne trouve pas sa copine. Elle glisse ses doigts dans sa poche en desespoire de cause pour lui envoyer un sms en se disant qu’elle aurait mieux fait de commencer par ça. La réponse ne se fait pas attendre et Lily n’est pas là. ni ailleurs. Après quelques échanges, Appoline s’installe sur un tabouret. Lily la rejoindra dès qu’elle aura fini ce qu’elle fait.

“Un… coca ? S’il vous plaît.”